Raphaël Zarka

Diplômé de la Winchester School of Art et de l’École des Beaux-Arts de Paris, pensionnaire de la Villa Médicis en 2010-2011, Raphaël Zarka développe depuis 20 ans une pratique dans le champ élargi de la sculpture. Ses projets comprennent ainsi des œuvres en trois dimensions, des peintures, des dessins, des photographies, des éditions et des vidéos. Il est également l’auteur d’une série de 3 essais sur les espaces et la pratique du skateboard publiés aux éditions B42.

Ses œuvres, dont le vocabulaire plastique est hérité de l’abstraction géométrique du XXe siècle, sont conçues à partir de recherches relatives aux usages de la géométrie dans l’art, les sciences et les techniques. Son intérêt pour la question du mouvement se traduit par la construction de sculptures praticables comme la Cycloïde Piazza (Centre Pompidou, 2024).

Raphaël Zarka est doctorant en recherche création au sein du programme Radian de l’École Supérieure d’arts & médias de Caen et de l’Université de Caen Normandie.

Pendant sa résidence, Raphaël Zarka souhaite se familiariser avec l’œuvre de l’artiste moderniste japonais Masakazu Horiuti et effectuer des recherches sur l’usage de la géométrie dans l’art japonais, dans la perspective d’une exposition en duo avec Horiuti au musée Kyocera à Kyoto prévue en 2027. À travers la figure de cet artiste japonais, il aspire à interroger les usages japonais de la perspective parallèle (axonométrie). En Occident, depuis la Renaissance, les représentations des espaces géométriques ont été construites selon les règles de la perspective centrale. En Chine, en Inde et au Japon, les peintres ont eu recours à la perspective parallèle qui ignore l’usage du point de fuite. L’utilisation de la perspective parallèle pose des problèmes de composition particuliers que les peintres japonais ont expérimentés depuis des siècles. À partir du XVIIIe siècle la perspective “à vol d’oiseau” des peintres japonais, héritée de la peinture chinoise, intègre des éléments de la perspective occidentale proposant encore de nouvelles possibilités de représenter des espaces.