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Sasha Baydal

Art criticism / Curation
Jan. 
 Dec. 2026

Presentation

Sasha Baydal (iel/il) se définit comme un·e travailleureuse de l’art interdépendant·e et un·e kvir d’Europe de l’Est. Leur pratique en tant que chercheureuse et commissaire d’exposition se concentre sur les expériences de déplacement et de diasporisation, la mémoire culturelle du passé socialiste et la perte de mémoire, ainsi que qu’elle puise dans son histoire familiale façonnée par diverses formes de mobilité. Leur travail est nourri par la théorie postcoloniale et queer, ainsi que par des approches décoloniales, et implique des efforts quotidiens de récollection, de rémémorisation et de décolonisation.

Sasha Baydal est à l’origine de plusieurs collectifs et associations ou y a contribué, notamment Beyond the post-soviet (Btps), un groupe dédié à la production et au partage de savoirs sur les régions culturelles et géographiques anciennement désignées comme « post-socialistes ».

  • Sasha Baydal


Project

Mémoires tourbillonnantes. Un regard non-linéaire reliant l’Europe de l’Est, l’Asie du Nord-Est et le Japon

La recherche menée à la Villa Kujoyama adopte une approche non linéaire et transtemporelle pour explorer les liens entre l’Europe de l’Est, l’Asie du Nord-Est et le Japon. Elle met en résonance le passé et le présent du territoire contesté des îles Kouriles avec les migrations récentes en provenance d’Europe de l’Est vers le Japon, ainsi qu’avec les trajectoires artistiques reliant ces régions, du début du XXᵉ siècle à aujourd’hui. Le projet cherche à faire émerger des récits réduits au silence, à interroger l’effacement des identités autochtones et à porter un regard critique sur les imaginaires orientalistes. Il cherche à revisiter, avec attention, des événements historiques et des pratiques artistiques, contribuant au discours décolonial depuis une perspective est-européenne, par un dialogue avec les voix et les perspectives autochtones — en particulier celles des Aïnous — et par une relecture critique des héritages orientalistes du début du XXᵉ siècle.

Exhibition view of Displacements and Torrents—Where the Dnipro and the Elbe Meet, curated by Sasha Baydal and Nataša Petrešin-Bachelez, Cité internationale des arts, Paris, 2024-2025. Photo: Romain Darnaud © ADAGP, Paris

Launch of the collective Beyond the post-soviet, La maison de l'ours, Paris, 2021. Photo: Paolo Codeluppi