Isabelle Daëron

Diplômée de l’ENSCI – Les Ateliers et de l’ESAD Reims, Isabelle Daëron imagine des objets, des espaces et des installations, à partir d’une réflexion qu’elle déploie dans des projets urbains et paysagers. Topiques (2010-2024), par exemple, réunit un ensemble de dispositifs qui tirent parti de l’eau, du vent ou de la lumière dans l’espace public. Cette recherche l’a amenée à réaliser des œuvres pérennes : Aéro-Seine, un dispositif de rafraîchissement utilisant le réseau d’eau brute de Paris (2019) ou encore Topique-vent : Anémochories, une œuvre pour le Village des Athlètes, Saint-Ouen (2024).

Ses pratiques du dessin et de la narration constituent le socle de sa démarche, en ouvrant aux imaginaires et à une compréhension sensible des milieux et de ses ressources. Elle a par exemple développé le projet Water Calling sur les eaux souterraines à Kyoto en collaboration avec la curatrice japonaise Yoshiko Nagai. Lauréate du France design impact award en 2025, des Mondes Nouveaux en 2021, de FAIRE en 2018 et des Audi Talents en 2015, elle a fondé le Studio Idaë, un atelier de création pluridisciplinaire.

Son travail est représenté par la Galerie Pavec à Paris.

Après avoir mis en récit et cartographié les eaux souterraines de Kyoto à travers le projet Water Calling, Isabelle Daëron souhaiterait développer une recherche sur les objets / dispositifs jouant le rôle d’interface avec des eaux invisibles, qu’il s’agisse des eaux du réseau ou de la nappe (comme les grilles, les bouches, les avaloirs, les puits, etc.). Son objectif serait est d’ouvrir cette recherche à d’autres villes que Kyoto et in fine, dessiner des propositions d’objets pour l’espace public. Une piste pour la fin de la résidence serait d’organiser une promenade urbaine avec des propositions d’objets. Le sous-sol au Japon n’ayant pas la même charge symbolique qu’en Occident, c’est cette différence qu’Isabelle Daëron souhaite approfondir.