Accueil Lauréats Aurélie Lanoiselée

Aurélie Lanoiselée

Métiers d’art Prix Liliane Bettencourt pour l'intelligence de la main®
Jan. 
 Déc. 2026

Présentation

Entre savoir-faire et singularité, l’atelier de création de Textile et de Broderies d’Aurélie Lanoiselée ouvre ses portes en 2002. Les créations audacieuses et poétiques d’Aurélie Lanoiselée repoussent le cloisonnement du textile à la frontière de l’art. Créations sculpturales, objets de collection, collaborations artistiques, expositions, haute couture et création de dispositifs artistiques viennent conforter l’approche singulière de son atelier.

Le savoir-faire d’Aurélie Lanoselée s’articule autour des techniques vernaculaires de broderie (aiguille-crochet lunéville) et d’ennoblissements textile (teintures mixtes, création de matériaux, apprêts…) Ces techniques métissées permettent de travailler les volumes comme les surfaces sans contraintes. Réemploi de matériaux, travail de la maille, perlage, crochet, viennent enrichir le champ des possibles pour des créations contemporaines.

Aurélie Lanoiselée est:

  • Lauréate du Prix Talent d’Exception de la Fondation Bettencourt Schueller pour l’Intelligence de la Main 2009
  • Lauréate du Prix Artisanat et Innovation de la Fondation E&Y. 2011
  • Lauréate du Grand Prix de la Création de la Ville de Paris. 2011 (Métier d’art confirmé)
  • Membre des Grands Ateliers de France 2022

Projet

Pérenniser l’éphémère

La trame de ce projet trouve son origine dans la rencontre d’Aurélie Lanoiselée avec Yoshika Yajima, doctorante à Osaka travaillant sur une thèse intitulée « La tradition des hanamusubi (nœuds de fleurs) dans la période Edo du point de vue du genre ». Les hanamusubi, fonctionnent comme un codex : il s’agit d’une pratique qui ne perdure que par la transmission manuelle féminine. Le projet « Pérénniser l’éphémère » cherche, par la main et l’aiguille, à questionner la pratique et l’objet « noué pour être dénoué », et s’articulera sur la manière de rendre visible l’invisible, le tissu social d’un lien qui relie, de la rencontre, de la corde glissée et de la main, d’une pensée et d’un geste créateur de forme. Sa démarche met au centre la couleur et les processus vecteurs d’attaches, reliant la forme et la sublimation du sens.


Résidence en 2025 - Prix Liliane Bettencourt

Ichi-go ichi-e

*Idiome désignant le fait de chérir la nature irremplaçable d’un moment.

Aurélie Lanoiselée conçoit sa résidence comme un souffle et s’attache à faire entrer une réalité étrangère, une philosophie – le Japon – dans son univers brodé. Ses inspirations sont aussi variées que la nature, les trésors patrimoniaux ou la diversité des matériaux vernaculaires.

Aurélie Lanoiselée a toujours collecté des matériaux inattendus (traces de vie fragmentées) pour leur donner une nouvelle vie, et transformer leur destinée en un recyclage symbolique. Kyoto viendra imprégner son travail par ses surprises inattendues, majestés atypiques et témoins mystérieux convoquant la nature, l’histoire et la tradition, la poésie, la broderie, les métiers d’art et du design.

Ichi-go ichi-e *, sera -après immersion -brodé à l’aiguille et se constituera d’objets, d’éclats délicats et d’ex-voto imprévus, et révèlera par la main la captation d’un instant de nature et de culture, trace tangible d’une résidence à partager.

À propos du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main®

Depuis 2022, deux lauréats du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main ® sont invités chaque année à séjourner un mois à la Villa Kujoyama afin de développer un projet de recherche en lien avec leur savoir-faire et la culture japonaise. Les lauréats du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main ® invités à séjourner à la Villa Kujoyama ont par ailleurs la possibilité de déposer une candidature pour les programmes de résidences solo, binôme, ou duo de la Villa Kujoyama.
La Fondation Bettencourt Schueller, l’Institut français, l’Institut français du Japon et la Villa Kujoyama sont heureux de contribuer par ce dispositif d’accueil à participer encore davantage au rayonnement des métiers d’art français et de favoriser le dialogue entre les deux pays.

Crédits

Portrait : © Lydie Nesvaba
Photos : © ADAGP